Le Dimanche, nous y tenons !

mardi 31 mars 2009, 21:36

Les Socialistes de Dreux s'opposent fermement à la suppression programmée du repos dominical.

La loi de 1906 avait réussi à établir un équilibre juste entre le droit au repos dominical et les nécessités légitimes d'ouverture le dimanche (les services de santé, les commerces alimentaires, les marchés, etc.) par un système dérogatoire.

C'est cet équilibre qui est aujourd'hui remise en cause par les nombreuses infractions de la grande distribution et par la proposition de loi n° 837 soutenue par G. Hamel, député sarkozyste, proposition de loi que nous voulons combattre.

Nous refusons :

La famille explosée


Nous soutenons que le repos dominical, temps de repos réparateur nécessaire, est un élément fondamental de la vie familiale, sportive, culturelle, associative, spirituelle, et que cette dimension est absolument nécessaire à la vie en société.
Le dimanche c'est la France des bénévoles, des balades en forêts, des rires en famille, des parties de foot ou de rugby, c'est aussi le samedi soir entre amis.

La pérennisation de la précarité dans la grande distribution


La caissière sous-payée, le salarié aux horaires décalés, le travailleur précaire contraint d'accepter le travail le dimanche parce qu'il est trop mal payé en semaine malgré les profits constants de la grande distribution...


La fin du commerce de proximité et des magasins en centre-ville


Nous refusons que notre ville devienne l'otage de galeries marchandes aseptisées, avec  disparition des commerces du centre-ville parce que les commerçants ne pourront pas soutenir cette concurrence déloyale et payer leurs salariés le dimanche.


Nous vous appelons à la vigilance et à ne pas vous laisser abuser par les pseudo-réformes réactionnaires des Sarkozy-Hamel.

Refusez d'emblée de vous rendre dans les centres commerciaux le dimanche.

Un salarié vient d'être mis à pied parce qu'il refusait de travailler le dimanche : il  avait pourtant averti son employeur lors de son  embauche…

Monsieur Hamel et les Coralines

mardi 31mars 2009, 21:33

Pour ma part je souhaite réagir, pour parler sérieusement d'un sujet sensible et bien cadrer notre démarche.

Notre exigence de clarification sur les intérêts personnels des uns et des autres lors d'opérations municipales n'est en aucun cas une attaque diffamatoire ou injurieuse, les juristes consultés par le maire de Dreux le lui auront certainement confirmé.

Lorsqu'on exerce un mandat public, il est nécessaire d'être très prudent dans ses affaires privées et c'est bien là l'enjeu du débat démocratique stimulant et nécessaire aujourd'hui.

Les raisons qui ont guidé les législateurs et qui ont valu son invalidation à Gérard Hamel en 1996 sont simples et tiennent en une formule : il est nécessaire de faire la distinction entre l'intérêt général et les intérêts particuliers de chacun. Et ceci d'autant plus quand on est investi de responsabilités politiques.

Vous vous doutez bien que nous n'avons pas posé cette question publiquement sans être en mesure de la justifier et il va de soi que nous attendons impatiemment la réponse publique de M. Hamel afin de la confronter, publiquement, aux informations dont nous disposons. Et soyez sûr que nous le ferons, pièces en main ! [Sur ce point et d'autres]


Mandat public, affaires privées, il s'agit avant tout d'un débat d'éthique en politique qui dépasse les étiquettes politiques et devrait rassembler tous les citoyens, de quelque bord qu'ils soient.
Les juristes  pourront dire si ce que nous dénonçons est ou n'est pas une infraction pénale. Il n'en demeure pas moins que nous considérons qu'après son invalidation de 1996, M. Hamel aurait dû éviter le mélange des genres.

Ce ne doit pas être théoriquement une question qui nous oppose à l'UMP comme le souhaiterait M. Hamel qui appelle son parti à la rescousse (leur réponse a d'ailleurs été presque inaudible). Ce ne doit pas être théoriquement non plus une question qui divise le Conseil municipal mais une question qui rassemble tous les Drouais qui doivent penser à l'après Hamel-Lemare.

Notre député-maire doit être crédible et irréprochable : il doit y avoir une nette distinction entre les affaires qu'il fait à titre privé et les décisions qu'il prend à la mairie.

C'est là un vrai débat public sérieux, qui mérite toute notre attention et notre énergie.

E. L.